L’Opéra sous l’occupation

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CDRGMR_827
EAN :
7600003778277
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Description

Le 16 janvier 1944, après trois ans et demi d’une épuisante occupation de leur ville par des Allemands de plus en plus rapaces, les Parisiens affamés et déprimés eurent de quoi se repaître d’un extraordinaire festin musical.
Au Théâtre des Champs-Elysées, un concert gratuit était dirigé par Willem Mengelberg, incluant l’ouverture d’Anacréon de Cherubini, le concerto pour violoncelle de Dvorak avec Paul Tortelier en soliste, et la symphonie en ré mineur de César Franck. Il y avait le même jour deux représentations à l’Opéra-Comique, un ballet à l’Opéra, deux concerts Salle Pleyel et d’autres encore à la Salle Gaveau, à la Salle Debussy, dans la Salle du Conservatoire, au Théâtre du Châtelet et au Palais de Chaillot. Rien d’exceptionnel, pourtant. Mengelberg donna au total 28 concerts gratuits au Théâtre des Champs-Elysées entre 1942 et 1944 ; les programmes hebdomadaires publiés dans la presse durant les années les plus sombres de l’Occupation illustrent bien la richesse continue de la vie musicale parisienne.
Tout cela était en accord avec la politique de l’occupant, qui souhaitait maintenir Paris comme phare culturel de Nouvel Ordre européen et pour divertir les forces armées allemandes. Malgré leur foi proclamée en la supériorité de la culture allemande, les nazis étaient impressionnés par Paris et sa réputation de capitale culturelle. Lors d’une rapide visite de la ville conquise, Dès les premiers mois du conflit, l’optimisme illusoire de la « drôle de guerre » trouva son expression caractéristique dans les joyeux chants patriotiques enregistrés par Georges Thill. « Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine » remontait à la guerre de 1870 et serait à nouveau cité en 1943, non sans un certain culot, dans le ballet de Poulenc Les Animaux modèles. « Ils ne la gagneront pas » disparut sans doute assez vite des bacs des disquaires dès lors que les Allemands eurent bel et bien gagné.
Après la débâcle de juin 1940 et l’abandon de Paris par une grande partie de sa population, la vie culturelle retrouva très vite un semblant de normalité. Administrateur expérimenté et respecté, Jacques Rouché reprit ses fonctions à la tête de l’Opéra malgré ses scrupules, pensant que cela valait mieux que de laisser aux Allemands le contrôle direct sur cette institution. Rouché se vit accorder une certaine liberté créatrice mais, comme tous les autres directeurs de théâtres parisiens, il fut contraint de se conformer aux directives raciales des nazis et de licencier une trentaine de membres de son personnel. Après une interruption d’un peu plus de deux mois, l’Opéra rouvrit ses portes le 24 août 1940 avec La Damnation de Faust. Ce choix fut sans doute mûrement réfléchi. Non seulement l’oratorio de Berlioz était l’une des rares partitions françaises à pouvoir rivaliser en ampleur et en profondeur avec les plus grands chefs-d’oeuvre d’outre-Rhin, mais c’était aussi la mise en musique de l’un des textes les plus célèbres et les plus admirés de la littérature allemande. On pouvait donc voir là un geste de soutien pour ce « nouvel ordre européen » dominé par les Nazis, dont on parlait tant et où la France souhaitait jouer un rôle majeur.

CD 1
01.Ben Tayoux (Frédéric Bentayoux). (« Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine »). Georges Thill.
02.Lucien Carol et Georges Krier. « Ils ne la gagneront pas ». Georges Thil
03.Hector Berlioz. La Damnation de Faust. « Merci, doux crépuscule ».
Georges Jouatte. Grand Orchestre de Radio Paris. Dir. Jean Fournet. Enr. 1942
04.Hector Berlioz. La Damnation de Faust. « D’amour l’ardente flamme ».
Mona Laurena. Grand Orchestre de Radio Paris. Dir. Jean Fournet. Enr. avril 1942.
05.Claude Debussy. Pelléas et Mélisande. « Si j’étais Dieu ». Paul Cabanel. Dir. Roger Désormière.
06.Emmanuel Chabrier. L’Etoile. Rondeau du Colporteur.
Fanély Revoil. Orchestre de l’Opéra Comique. Désormière. Enr. févr. 1943.
07.Marcel Delannoy. Ginevra. « Dis-moi, Nounou ».
Irène Joachim, Eliette Schenneberg. Orchestre de l’Opéra Comique. Dir. Désormière. juin 1943.
08.Maurice Thiriet. Le Bourgeois de Falaise. « Air de Rosine ».
Odette Turba-Rasier. Orchestre des Concerts Pierné. Dir. Roger Désormière. Enr. 1943
09.Richard Wagner. Tristan und Isolde. Liebestod. Germaine Lubin
10.Félix Blangini. « Per valli, per boschi ». Germaine Lubin, Gérard Souzay. Enr. mai 1944
11.Richard Strauss. Ariadne auf Naxos. Air de Zerbinette. Janine Micheau
12.Francis Poulenc. Six chansons villageoises. « Le Printemps ».
Pierre Bernac. Orchestre de la Radiodiffusion Francaise. Dir. Désormière. Enr. 24 avril 1944.
13.André Jolivet. Les Trois Complaintes du soldat. « La Complainte du Soldat vaincu ».
14.André Jolivet. Les Trois Complaintes du soldat. « La Complainte du Pont de Gien ».
15.André Jolivet. Les Trois Complaintes du soldat. « La Complainte a Dieu ». Pierre Bernac,
Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire. Dir. Charles Munch. Enr. octobre 1943
CD 2
01. Arthur Honegger. La Danse des Morts. Lamento. Charles Panzera.
Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire. Charles Munch. Enr. mars 1941
02.Francis Poulenc . « C ». Pierre Bernac, accompagné par le compositeur
03. Francis Poulenc. « Le Disparu ». Pierre Bernac, accompagné par le compositeur
04.Jean-Philippe Rameau. Les Indes Galantes. « Soleil, on a détruit tes superbes asiles ».
Camille Maurane. Ensemble orchestral Hewitt. Maurice Hewitt. Enr. nov. 1942.
05. Gustave Samazeuilh. Le Cercle des heures. Prélude
06. Son nom. 07.Doute.08.Renouveau 09.Si j’étais une luciole 10.Deux étoiles 11.Baiser
12.Postlude.Eliette Schenneberg. Dir. Charles Munch.
13.Charles Gounod. Mireille. Finale de l’acte I. Geori Boué et Jean Guilhem.
Enregistré au Théâtre Antique d’Arles. 11 juin 1941. Orchestre National. Dir. Reynaldo Hahn.
14.Reynaldo Hahn parle de la nouvelle Mireille. Marseille, juin 1941
15.Georges Bizet. Carmen. « Halte-Là ».
Raymond Berthaud, Germaine Cernay. Dir. D. E. Inghelbrecht. Marseille, 9 novembreh 1942.
16.Gioachino Rossini. Le Barbier de Séville. Air de Rosine. Renée Doria
17.André Messager. Véronique. Pot pourri. Yvonne Printemps, Jacques Jansen. Enr. mars 1941
18.Francis Poulenc. Léocadia. « Les chemins de l’amour ». Yvonne Printemps. Enr. 22 janvier 1944.
19.Sylvio Lazzari. La Tour de feu. Scène finale.
Marisa Ferrer, Charles Fronval, José Beckmans. Dir. Francis Ruhmann. Enr. 25 juin 1944
20.François-Adrien Boieldieu. La Dame Blanche. « Viens, gentille dame ». Louis Arnoult.
21.Olivier Messiaen. Les Petites Liturgies de la présence divine. Chorale Yvonne Gouverné.
Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire. Dir. Roger Désormière. Enr. 1945

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