OTELLO, Alain Lombart
Orchestre National de BORDEAUX - Alain LOMBARD
Opéra en 4 actes d’après la tragédie de Shakespeare
Chœurs de la Philharmonie Slovaque de Bratislava
L’histoire se déroule à la fin du XVème siècle, dans un port de l’ile de Chypre.
OTELLO : Giuseppe GIACOMINI (ténor),
Maure, général de l’armée vénitienne
DESDEMONA : Margaret PRICE (soprano), Épouse d’Otello
IAGO : Matteo MANUGUERRA (baryton), Son enseigne
CASSIO : Dino DI DOMENICO (ténor), Son lieutenant
RODERIGO : Alain GABRIEL (ténor),
Gentilhomme vénitien
LODOVICO : Luigi RONI (basse),
Ambassadeur de la République de Venise
MONTANO : Vincent LE TEXIER (basse),
Prédécesseur d’Otello à Chypre
UN ARALDO: Anton KURNAVA (baryton)
Emilia : Martine MAHÉ (mezzo-soprano),
Épouse de Iago, suivante de Desdemona
Seize ans après “Aïda”, trois ans après le “Requiem”, Giuseppe Verdi (1813-1901) se tourne à nouveau vers Shakespeare dont il avait déjà adapté musicalement “Macbeth” quarante ans avant, en 1847. Sur la fin de sa vie, après de nombreux ouvrages qui lui ont apporté succès et popularité, Verdi, au faite de sa gloire, renoue avec l’opéra et avec le dramaturge élisabéthain pour ses deux derniers ouvrages lyriques : “Otello” (1887) et “Falstaff”(1893).
Avec “Otello”, Verdi obtient un des plus grands triomphes de l’histoire de l’opéra. Après la représentation, la foule vient l’acclamer toute la nuit devant son hôtel. Il est obligé de paraître au balcon. Il est fait citoyen honoraire de Milan. Mais il a hâte de retrouver la campagne et sa propriété de Sant’ Agata où il s’adonne à la culture et à l’élevage. Il a 74 ans. “Otello” semble devoir être l’apothéose et le point d’orgue de son œuvre. Il le croit lui-même “Il me semble que je viens de brûler mes dernières cartouches. Oh ! La solitude de Sant’ Agata je la peuplais jusqu’à présent de toutes les fantaisies qui traversaient mon imagination et que, bien ou mal, je traduisais en musique. Mais ce soir, le public a déchiré, je peux bien le dire, avec violence, le voile de mes derniers mystères. Il ne me reste plus rien…” Mais six ans après, en 1893,“Falstaff” lancera son éclat de rire éblouissant